Thérapie du Pardon

Thérapie du pardon

Il est impérieux et même urgent de donner lieu au pardon inconditionnel, de manière à ce que la paix s'établisse définitivement dans la conscience humaine.

Lorsque se développent les sentiments de vengeance, d'animosité, de révolte face à des personnes ou à des événements perturbateurs, voilà que s'installent les troubles de l'émotion qui affectent la santé physiologique et le comportement.

Pour plus graves qu'aient été les offenses et les agressions endurées, bien plus malheureux est celui qui perturbe les autres, même si, en conscience, celui-ci n'a pas idée de la gravité de sa malheureuse conduite.

On peut comprendre que celui qui est offensé se croit dans le droit d'obtenir gain de cause en démontrant l'erreur commise par l'autre dans sa relation avec cette personne, ou alors reste dans la réserve en prenant de la distance et en gardant du ressentiment découlant de l'injustice dont il se voit être la victime.

Cependant, une telle attitude ne lui apportera que déplaisirs et perturbations dans la mesure où, cela finira par conduire à son déséquilibre.

Tout type de ressentiment préservé se transforme en maladie qui affecte celui qui en est porteur, durant le temps où il donnera de la vitalité à l'événement malheureux, en la maintenant constamment présente dans la mémoire et dans l'émotion.

De la même manière qu'il est difficile d'oublier l'événement dommageable, ce qui exige un grand effort de volonté, nourrir la meurtrissure ne peut qu'en faire empirer les effets dans le système émotionnel.

La haine, le ressentiment, la peur, la jalousie, le remords affectent puissamment l'organisme, nonobstant sa provenance émotionnelle.

Les hautes charges vibratoires dommageables qui sont attirées par la pensée dans le système nerveux central iront affecter l'appareil circulatoire avec des résultats négatifs pour la respiration, pendant le temps où les glandes endocrines seront endommagées par les énergies captées, en les menant vers le système immunologique qui se déstructure.

Un grand nombre de maladies organiques et de troubles psychologiques proviennent des sentiments affligeants.

Il y a des personnes qui savent manipuler paroles et situations avec une habileté féline, lorsqu'elles souhaitent porter préjudice à autrui. Elles sont lâches et insensibles à tel point qu'elles s'y sentent autorisées, imaginant des plans préjudiciables qu'elles exécutent avec naturel, se complaisant à porter atteinte à toute personne qu'elle ne parvienne pas à supplanter.

Lorsqu'elles deviennent l'ennemie de quelqu'un, la perversité émanant de leurs vils sentiments se trouve stimulée, mentant et calomniant naturellement, de manière à ce que les objectifs qu'elles poursuivent soient atteints.

Elles préfèrent presque toujours les inimitiés aux affections, les discussions perturbatrices et sans fin à la conciliation et à la paix, ourdissant des intrigues où elles se complaisent, au lieu de ne pas prononcer d'accusations indûes ou de s'efforcer à garder des contacts sains.

Ce sont des graves malades de l'âme qui ignorent les maladies ou préfèrent rester au stade primaire de leur évolution.

Tout type de vengeance de leurs agressions ne sera pour elles qu'une stimulation morbide pour qu'elles poursuivent dans leur infâme conduite.

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Pardonne à tous ceux qui t'offensent, sans garder le moindre type de ressentiment par rapport au mal que l'on a voulu te faire.

Si tu considères que l'agression que tu as subi était une expérience dont tu avais besoin pour évoluer, tu resteras invulnérable à ces sordides conséquences. Toutefois, si tu permets aux vibrations qui en découlent de t'intoxiquer, tu resteras lié à celui qui préfère t'affliger, compte tenu de l'impossibilité qu'il sent de t'aimer.

Pardonne constamment parce que les mauvais et les malheureux, lorsqu'ils détestent et calomnient leur prochain, ne savent pas ce qu'ils font.

Aujourd'hui ou plus tard, ils reprendront les chemins maintenant parcourus, recueillant les épines de leur folie et de leur perversité qui s'enfonceront dans les chairs de leur âme, les invitant à la réparation.

Le rancunier a perdu l'adresse de la vie et s'est éloigné de l'espérance, avançant dans la désolation et sans direction.

Il afflige les autres pour être étourdi, et ses moments de malheur sont transformés en agressions qui, apparemment, le tranquillisent, le conduisant à des grimaces qui ne peuvent se confondre avec des sourires de victoire.

Ne croyant pas aux valeurs morales qui lui manquent, il ne respecte pas son prochain, celui qu'il affronte partout et dont il devient l'adversaire insensé.

Mal éveillé quant aux désordres qu'il expérimente, il souhaite niveler tous les autres au même niveau inférieur où il se trouve.

Évitant tout effort pour évoluer, il pense que c'est là l'unique attitude qu'il peut avoir pour se venger de la vie et des créatures qui constituent la société, vis-à-vis de laquelle il y a malheureusement antagonisme.

Il s'éloigne de la vie sociale du fait de l'infériorité qu'il reconnaît posséder mais, assiège le groupe en projetant une image tourmentée dont il pense qu'elle inspirera l'effroi, pour être incapable de se livrer à l'amour.

Il se transforme en instrument des forces du mal qui l'utilisent pour parvenir à leurs funestes plans de persécutions des créatures humaines, en provoquant de lamentables processus d'obsession individuelle et collective.

Des personnes de cette sorte se trouvent partout et à de multiples reprises, du noyau familial jusqu'au groupe social, dans la sphère des activités professionnelles comme dans les domaines de l'art, de l'investigation scientifique, des loisirs, parce qu'elles sont encore au stade inférieur de leur évolution. Bien que certaines apparaissent bien vêtues, parlent avec enthousiasme et ont un langage correct, de la prestance, leur monde intérieur est ce qui compte ; ce sont leurs aspirations et leurs envies de progrès, de gloire, de domination qui, lorsque ces dernières ne deviennent pas réalité, elles se transforment en bourreau des individus qui expérimentent leur courroux, comme des groupes dont ils font partie.

Pardonne tous les types d'offenses et d'offenseurs, de diffamateurs, de partisans du mal. Ils ne méritent pas tes préoccupations, ni tes souffrances.

Tu as des obligations plus importantes envers la vie pour ne pas perdre du temps avec les inévitables mesquineries du processus d'évolution.

Fixe les hauteurs morales et va de l'avant pour conquérir les étendues qui te défient.

Celui qui a peur des tempêtes morales ne peut parvenir à se fortifier pour les luttes du progrès spirituel.

Ton adversaire est aussi l'occasion pour toi de dépasser ta susceptibilité, tes passions égoïstes, tes petitesses dans le cours de ton existence.

Ne cède jamais au mal, ne descend jamais au niveau des méchants. Si tu considères qu'ils sont malheureux, en retard, cela te donnera une bien meilleure raison de rester à un niveau spirituel plus élevé, n’en descendant que pour les aider et non pour les affronter dans les étranges comportements qui sont les leurs.

Pardonner ne signifie pas approuver l'acte infâme ou la personne insensée. C'est l'acte de ne pas répliquer en infligeant le même mal à celui qui nous l'a fait, de manière à rester en paix et dans une meilleure situation émotionnelle que son adversaire.

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Jésus, le psychothérapeute par excellence, lorsqu'il enseigna le pardon sans distinction, inconditionnel, permanent, a proposé là l'une des plus agréables conduites génératrices de santé et d'harmonie personnelle.

Il est devenu l'exemple du pardon aimant, sans acquiescer au crime dont il était victime, et en ne stigmatisant pas non plus ses bourreaux par le reproche ou la censure.

Le pardon est un important médicament permettant de guérir les blessures de l'âme, et d'instaurer des aires de bien-être, dans la pensée et dans l'émotion.


De l'esprit Joanna de Angelis



29/02/2012
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