Maladies fantômes

Maladies fantômes

Par Sandra Marinho, Folha Espirita, juillet 2009.

 

Dans cette édition, nous traiterons d’un sujet qui affecte beaucoup d’entre nous. Certains pourront ne pas se sentir très à l’aise devant un thème qu’André Luiz appelle, très opportunément, les « maladies fantômes ». De quoi s’agit-il ? Eh bien ! ce sont les maladies imaginaires dont s’occupent tant de personnes.

 

Ce comportement, en plus de porter préjudice aux individus eux-mêmes, entraîne malheur et préoccupations au sein du foyer et aux membres de la famille. Ces frères et sœurs auto-suggestifs surchargent cliniques et hôpitaux, au détriment de ceux qui ont réellement besoin de l’attention des médecins.

 

En vérité, ce sont des personnes qui manquent de vigilance, inclinées à l’exagération, capables de transformer un simple symptôme de refroidissement en une pneumonie. Le pire, dans cette anxiété de guérir des grands maux dont ils se supposent porteurs, c’est que ces individus, dans la majorité des cas, finissent par exagérer les doses. Ils pratiquent l’automédication, combinent les médicaments sans cérémonie. Résultat : ils finissent vraiment par attraper des maladies complexes qui peuvent les mener à une désincarnation prématurée.

 

Dans le livre Ames en défilé, Hilario Silva rapporte un épisode qui s’est produit chez un jeune homme appelé Joanino Garcia qui, bien que spirite convaincu, souffrait de cette auto-obsession. L’histoire commence avec Joanino ouvrant une fenêtre de sa chambre d’étude pour respirer de l’air frais. Il se sentait mal et pensait que sa fin était arrivée, car il venait de lire dans un livre de Médecine sa sentence de mort.

 

Mais notre cher Joanino donnait déjà depuis deux ans beaucoup de travail à sa famille et aux médecins. D’abord, la bronchite, et après avoir lu sur la tuberculose, il pensait être dévoré par le bacille de Koch. Il a dépensé du temps et de l’argent en faisant mille examens pour se convaincre, enfin, qu’il s’était trompé.

 

A peine revenu à la normalité, une nuit, il a senti un certain tremblement. Cela a suffi pour que notre ami commence à tout étudier sur la maladie de Parkinson. Inutile de préciser la lutte pour le convaincre qu’il n’avait rien de grave.

 

Puis, c’est une intoxication qui a irrité sa peau et l’a fait croire qu’il était atteint de pourpre hémorragique. Une nouvelle bataille a du être menée par le médecin et la famille pour le dissuader. Cependant, en particulier ce jour-là, il se sentait abattu. La veille, il était allé chez le médecin, qui a diagnostiqué une arthrite rhumatoïde. Évidemment, Joanino allait rechercher dans les livres médicaux toutes les informations sur cette maladie.

 

Ce jour-là, il avait ouvert le livre de médecine sur la partie explicative de la maladie, et avant de commencer à lire, il se leva pour prendre un verre d’eau dans l’intention de soulager les douleurs aiguës qu’il sentait dans l’épaule gauche. Mais en se levant pour chercher le verre d’eau, il ne remarqua pas qu’un coup de vent tourna la page du livre. En revenant, il lut sur les premières pages à peu près ce qui suit : « La maladie prend la forme d’une douleur aiguë et agonisante ; généralement, la crise dure quelques secondes ; la douleur commence à l’épaule gauche et s’étend sur la superficie du bras gauche jusqu’à l’extrémité des doigts moyens. »

 

A ce stade, Joanino voulait crier, appeler au secours. Désespéré, il pensait à sa femme et aux enfants. Enfin, il fut pris d’une panique désespérante et, ne pouvant résister, il se désincarna. Il était si déséquilibré physiquement dans le tourbillon émotionnel du moment qu’il subit prématurément la mort physique.

 

Quand il se réveilla hors du corps, son guide était à ses côtés comme toujours, et l’embrassa ému en disant :

- C’est dommage que tu sois venu avant le temps prévu !

 

- Comment ça ? – demanda Joanino. – J’ai lu les symptômes finaux de ma maladie !

 

Traduction : Charles Kempf



06/01/2015
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