Les cristaux de nos mémoires

Les cristaux de nos mémoires

 

OLIVIER CABANEL

C’est une découverte, passée à peu près inaperçue, et pourtant elle est de nature à changer totalement notre pratique de l’informatique et surement bien au-delà…

Cette découverte nous vient du Japon, où la firme Hitachi, en collaboration avec l’Université de Tokyo, vient de développer un support « mémoire » en quartz qui aurait des propriétés révolutionnaires. Nos supports actuels, même les plus performants, ne durent au mieux que quelques années, et celui proposé par les chercheurs resterait intact pendant des millions d’années. Les données informatiques, gravées au laser, lisibles au microscope optique, sont sous la forme d’un carré de quartz de 2,5 cm de coté et de 2 mm d’épaisseur contenant jusqu’à 40 Mo de données par carré de quartz. lien

L’utilisation du quartz dans l’informatique n’est pas une nouveauté : on connaissait les propriétés de ce « cristal », dont Steve Jobs a fait l’un des axes de performance de sa pomme… (lien) mais on pourrait remonter bien plus loin dans le temps. La puce informatique est en effet un cristal de quartz, du silicium fondu avec des métaux et des terres rares comme le germanium, appelé aussi « silicium dopé » et la puce ainsi formée est enveloppée d’un réseau de fils en or massif.

Ce « cristal de quartz » dopé est maintenu en vibration à 3 milliards de vibrations par seconde pour les ordinateurs les plus performants. Allons un peu plus loin : pour certains, notre glande pinéale renfermerait aussi des cristaux de quartz. Chacun sait que le corps humain est composé de 75 000 milliards de cellules, (lien) et que le quartz est un composé de dioxyde de silicium, lequel constitue la première molécule que la cellule humaine construit lorsqu’elle se multiplie, ce qui permet de dire que notre corps possède environ 75 000 milliards de molécules de dioxyde de silicium, qui pour les géobiologues font de l’être humain une gigantesque antenne émettrice/réceptrice. lien

Cette glande pinéale, bien au chaud au centre de notre cerveau, appelée épiphyse, dont René Descartes prétendait qu’elle était « le siège de l’âme »,  est en forme de pomme de pin. lien Elle joue un rôle essentiel dans la régulation de notre rythme biologique, et pas seulement. En équilibre entre les 2 hémisphères de notre cerveau, elle serait pour certains le fameux  3ème  œil. lien C’est celui des vertébrés primitifs, de certains reptiles ou oiseaux, et il est situé juste sous la surface du crâne, captant l’intensité lumineuse, permettant à l’animal d’ajuster son rythme circadien. Il est d’ailleurs un œil véritable chez l’iguane vert, certains lézards et chez le sphénodon. lien Cet animal partage avec la grenouille taureau ce 3ème œil dit « pariétal » au sommet de sa tête, et il est muni de cellules qui permettent de détecter d’avance les prédateurs. lien

Les scientifiques sont convaincus que l’homme a perdu cette faculté, et grâce à A.B.Lerner, nous savons depuis 1959 que l’épiphyse est surtout connue pour secréter l’hormone  mélatonine, (voir page 21 de cette thèse) laquelle intervient dans le contrôle des cycles de reproduction chez les mammifères. Elle est aussi produite en moins grande quantité par notre rétine, et Lerner a mis en évidence qu’une exposition à une lumière de forte intensité diminuait sa production. lien Cette hormone est donc surtout produite la nuit, (de 3 à 10 fois plus que le jour) et doit son nom au fait qu’elle peut blanchir la peau des amphibiens. 10 ans après, W.B. Quay a suggéré que cette glande permettait l’adaptation des animaux à leur environnement. lien Mais revenons à notre quartz. De nombreux litho thérapeutes donnent au quartz des propriétés diverses, différentes suivant leurs couleurs. lien

Le cristal de roche, du grec Krystallos, qui signifie glace, était utilisé par les romains qui se servaient de boules de cristal de roche pour se refroidir les mains en été, et l’histoire prétend qu’Hildegarde de Bingen soignait les maladies de la glande thyroïde et des yeux avec ce cristal de roche. C’est ce même quartz qui est encore utilisé de nos jours pour « prédire l’avenir » et les pèlerins de st Jacques de Compostelle emportaient avec eux des cristaux de roche pour garder l’énergie nécessaire à leur long périple. lien

Une légende maya à la peau dure, et elle affirme qu’avant le 21 décembre 2012, date annoncée de la « fin d’un monde », le 13ème et dernier crâne de cristal serait découvert. C’est chose faite puisqu’il a été retrouvé récemment en Bavière ; il appartenait au SS Heinrich Himmler. D’un poids de 9,2 kg, mis en présence des 12 autres, (dont 6 « féminins » et 6 « masculins »), il serait dépositaire, d’une mémoire éclairante sur notre passé et notre avenir. lien Ces fameux crânes sont taillés dans du « cristal de roche », c’est-à-dire du quartz (lien) et la légende veut que lorsqu’ils seront tous rassemblés, l’homme comprendra le sens de sa présence sur cette planète.

L’un des premiers et des plus remarquables de ces crânes a été découvert en 1927 par Frédéric Mitchell-Hedges dans les ruines d’un temple de la cité maya de Lubaatun au Belize. Il pèse 5kg et il est la reproduction quasi parfaite d’un crâne humain féminin. Franck Dorland, conservateur de musée, l’avait analysé dans un laboratoire prêté par la société HP (Hewlet-Packard) et affirme que les deux parties qui le constituent proviennent du même bloc, et le Dr Dietstelberger, spécialiste de l’histoire de l’art, à Vienne pense qu’il aurait fallu à l’époque 1600 ans pour le sculpter. Depuis d’autres crânes ont été découverts. lien

Même si la légende des 13 crânes de cristal fait l’objet de beaucoup de contestations, il est difficile de ne pas faire le rapprochement avec le quartz mis au point par l’université de Tokyo et de l’entreprise Hitachi, lequel justement permettrait de stocker quantité d’informations. Car enfin, tout ça ne serait qu’une question de lecture, et surtout d’en trouver le lecteur. On sait que le « carré de quartz » mis au point par l’université de Tokyo et de l’entreprise Hitachi, permet la gravure d’informations par un laser, lesquelles informations sont lisibles grâce à un microscope optique. Mais quel sera le « décrypteur » qui permettrait de lire les éventuelles informations contenues dans les « crânes de cristal » ? Si nous remontons dans le temps, on se souvient que les premiers enregistrements ont été faits dans la cire, même si dans les premiers temps, il s’agissait d’une feuille d’étain. La pointe de lecture communiquait directement ses vibrations à une membrane, et l’on pouvait ensuite écouter les sons enregistrés par le moyen inverse. Le problème rencontré étant la pérennité limitée de ces enregistrements, puisqu’ils n’étaient « écoutables » qu’une vingtaine de fois. lien

Plus tard le progrès aidant, on en vint aux disques, aux bandes magnétiques puis aux CD, afin de prolonger entre autre la pérennité des enregistrements. Mais même aujourd’hui, une bande magnétique, ou un CD n’ont qu’une durée limitée. Aux temps historiques de l’informatique, on utilisait des bandes magnétiques pour stocker l’information, laquelle se mesurait en méga-octet, minutes et mètres. lien Mais leur durée de vie était limitée, de l’ordre de 10 à 20 ans, voire 40 ans dans des conditions optimum de conservation. lien

Les CD et DVD ne sont pas impérissables non plus, et comme l’affirme Franck Laloë, directeur de recherche au CNRS, « les fabricants ont voulu nous faire croire que leurs supports de stockages conserveraient nos données une éternité. Ce n’est pas le cas ». En réalité, la durée de vie des CD ne dépasse pas 15 à 20 ans dans le meilleur des cas. lien Pour contourner cette difficulté, Laloë avait suggéré le « Century disc », support sur lequel l’information est gravée directement dans le verre, mais le cout est encore aujourd’hui trop élevé pour en assurer une commercialisation à la portée de tous. Aujourd’hui, on l’a vu, le « carré de quartz » aura une durée de vie de l’ordre de plusieurs millions d’années, et il s’agit en effet d’un progrès majeur. Récemment, 2 scientifiques, le docteur Peter Lewin de Toronto, et le professeur Sydney Vethaeghe, de l’Université de Minneapolis, avaient imaginé restituer le son enregistré involontairement par les doigts d’un potier, actionnant son tour, dans une rue au moyen-âge, voire à l’époque antique. « Les argiles (…) auraient pu enregistrer certaines fréquences sonores produites à leur proximité…», avait déclaré Vethaeghe. Il ne restait plus qu’à découvrir le moyen de « lire » les sons gravés dans l’argile. lien

Recherche complexe. Dans le cas ou des informations seraient gravées dans « les crânes de cristal », il ne s’agirait donc plus que d’en trouver « le lecteur ». Mais y-a-t-il des informations réellement gravées dans ces « crânes » ? Et pour quelle raison, la légende Maya préconise-t-elle de les mettre tous en présence, en rond, les 6 « masculins » opposés aux 6 « féminins », le dernier étant positionné au milieu du cercle? L’avenir nous le dira peut-être, car comme répète souvent mon vieil ami africain : « la science est le tronc d’un baobab qu’une seule personne ne peut étreindre ».

L’image illustrant l’article provient de www.lpde.fr Merci aux internautes de leur aide efficace

http://les7duquebec.org/



13/11/2012
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