Le plexus solaire, le véritable soleil en nous
Le Plexus Solaire
Mot latin qui signifie entrelacement. Se dit aussi : Eranch : nerveuse ; accolée ; ou de plusieurs vaisseaux anastomosés (communication entre deux organes, deux vaisseaux de même nature ou deux nerfs). Aboucher ensemble ; se réunir ; s'adosser pour marcher ensemble.
Il y a un véritable soleil en nous. C'est un grand centre nerveux situé derrière l'estomac. Quand ce soleil, d'où rayonnent tous les nerfs du corps, est dans sa condition normale, il rayonne, sans interruption, une énergie réelle, tout comme le soleil lui-même. Cette énergie se transforme par le moyen des nerfs, formant comme une sorte de halo qui enveloppe le corps, partout où il va. Ce rayonnement du plexus solaire est suffisamment positif, l'influence d'une autre personne ne peut troubler en rien la régularité et l'harmonie de ces vibrations. Et la personne qui rayonne ainsi est douée d'un immense pouvoir. Pour influencer, dans le sens du bien, ceux qui sont moins positifs qu'elle, sa seule présence, sans qu'elle ait besoin de dire un mot ou d'émettre même une pensée dans ce sens, suffit pour apaiser les esprits troublés avec qui elle entre en contact. L'engourdissement du plexus solaire, propre aux humains qui n'ont pas appris la loi de leur être, empêche la vie ou flux nerveux de se répandre dans toute les parties du corps. Il est la cause de toutes les maladies auxquelles la race est sujette :
Maladies physiques et mentales
La pensée consciente est maîtresse du centre solaire, d'où provient toute la vie de notre corps ; et la qualité de notre corps, y compris le cerveau, détermine la qualité de tout ce qui nous entoure. Vous êtes donc votre propre Seigneur et Maître, l'arbitre de votre propre destinée. C'est pourquoi vous aurez à rendre compte de vos pensées et de vos paroles, pour lesquelles vous serez récompensés suivant les actes accomplis lorsque dans votre chair. Ce que votre esprit sème, vous le récolterez infailliblement dans votre corps. Jésus a dit : « Ne résister pas au mal, c'est-à-dire : Ne le combattez pas mais brillez, rayonnez sur lui, et il se dissoudra ».
C'est la non résistance qui doit vaincre. Nous pouvons vaincre le mal à l'aide du bien, nous pouvons aimer nos ennemis, en faire des amis ; la seule chose nécessaire est de laisser le centre solaire rayonner constamment la bonté.Tant que nous n'avons pas appris la maîtrise complète de nous-même, toute pensée qui traverse notre cerveau a sa répercussion sur le plexus solaire. Des pensées plaisantes font s'épanouir, se dilater le centre solaire, qui rayonne alors bonté et amour. Les pensées déplaisantes, au contraire, le font se contracter, coupant la réserve de bonté, d'amour, de vie du corps, de l'esprit, et du monde extérieur.
Toute pensée de non-résistance dilate le plexus solaire ; toute pensée de résistance le contracte
Nous devons apprendre à contrôler les mouvements du plexus solaire (comme nous contrôlons les mouvements du doigt), par la pensée, l'attention et la pratique. La pratique rend parfait. Mettre sa volonté dans chacun de ses actes et dans chacune de ses pensées : voilà la véritable concentration.
Soyez résolu à faire briller toujours votre lumière, à dilater votre centre solaire, quoiqu'il arrive et quoique vous ressentiez. Vous verrez que vous serez, alors, au paradis. Que votre lumière brille et que les gens voient vos bonnes oeuvres, vos rayons de soleil et d'amour ! Et dites à vous-même : « Je suis le soleil de Dieu qui est au ciel ».
Le plexus solaire ou centre solaire est, au corps humain, exactement ce que le soleil visible est au système solaire. Il est la source de toute vie et de toute lumière ; c'est lui qui crée, qui fabrique la lumière et la vie. Le plexus solaire aspire la lumière et la chaleur, et exhale du magnétisme, une volonté plus intelligente et, par conséquent, plus puissante. L'homme respire par ses poumons et par chacune des cellules de son corps. Chaque pore de son corps est un grand canal qui conduit la lumière et la chaleur à ce grand laboratoire qui est le plexus solaire. C'est le centre respirant du corps, où la lumière et la chaleur du soleil sont transformées en magnétisme. Tous les désordres du corps et de l'esprit sont dus à ce que les rayons du soleil n'ont pu arriver jusqu'au plexus solaire. Celui qui respire profondément et régulièrement ne peut être malade, ou faible d'esprit. Celui qui respire correctement s'approprie l'intelligence et la volonté, et la volonté du soleil. Pour celui qui respire librement, plus grand est le degré de sa volonté intelligente. La crainte seule empêche de penser librement. Celui qui respire profondément, pense profondément ; plus grand est le degré de sa pensée. Toute pensée est mouvement. Tout mouvement est pensée. Respirer c'est penser. Penser c'est respirer. Il fut un temps où l'homme savait respirer. C'était avant qu'il eût pris l'habitude de s'effrayer de tout. Le corset est la plus infernale machine qui puisse être imaginée pour comprimer le plexus solaire et entraver le courant de la vie.
Bien respirer
Je vous dis, à vous tous, hommes et femmes, et surtout à vous, femmes : Respirez, et continuez à respirer jusqu'à ce que vous ayez acquis l'habitude de respirer pleinement, librement. C'est précisément cette manière de penser, que nous appelons respirer, qui délivrera de la crainte. Les asthmatiques, les poitrinaires, les nerveux n'ont besoin que d'une chose pour se guérir radicalement : Respirer, respirer beaucoup ! Et ce sont précisément ceux-là qui ne veulent pas respirer. Ils s'enferment dans des chambres surchauffées, sans air et, haletant, soufflant, crachant, toussant et gémissant contre leur sort, parce que, pendant des années, pendant des générations peut-être, ils ont essayé de vivre sans respirer. C'est là leur habitude de penser. Si vous voulez, au contraire, prendre l'habitude de respirer pleinement et correctement, vous deviendrez un autre être. Le chagrin, la mélancolie, la crainte auront cessé pour toujours. Si vous voulez, l'énergie, l'ambition, la force, la joie les auront remplacés. Votre corps, jusque-là penché, ratatiné, se sera redressé ; vous marcherez la tête haute, le regard droit et fier ; votre chair sera ferme, votre teint clair, votre voix, harmonieuse comme le son des cloches sur l'eau calme. En un mot, vous serez renouvelé ; vous serez un être nouveau, né de l'esprit, et prêt à vivre, à aimer et à agir.
Comment ?
D'abord et avant tout, ayez soin de laisser le plus possible les fenêtres ouvertes dans votre chambre à coucher ; pas seulement entrebâillées, mais grandes ouvertes. Mettez un paravent, s'il le faut, pour vous préserver des courants d'air. En vous éveillant le matin, couchez-vous sur le dos, bien à plat, les bras étendus le long du corps, sans oreiller sous votre tête ni couverture sur vous.
Détendez votre corps de la tête aux pieds. Fermez la bouche et inspirez lentement, profondément, afin de remplir vos poumons entièrement, et d'une façon aussi égale que possible. Retenez votre respiration aussi longtemps que vous le pouvez, sans effort ; puis expirez très lentement, très doucement. Faites bien attention à cela ; c'est essentiel : Exhalez lentement et posément. Maintenant, reprenez votre souffle, si cela est nécessaire. Ce le sera certainement si vous n'êtes pas habitué à respirer profondément et puis, recommencez.
Répétez cet exercice cinq à sept fois. Mettez environ 4 secondes pour aspirer (inspirer) ; retenez votre respiration pendant 8 secondes, et mettez le plus longtemps possible à exhaler (expirer). Il se peut que les premières fois, vous ne puissiez retenir votre respiration aussi longtemps. Rappelez-vous qu'il ne faut pas forcer. Tout ceci doit être fait doucement, lentement, posément, sans effort. Avec la pratique, vous pourrez prolonger la durée de l'aspiration (l'inspiration), de l'exhalation (l'expiration), et de la rétention du souffle. Au début, je ne pouvais inhaler (inspirer) pendant plus de 1 à 2 secondes ; retenir mon souffle pendant plus de 3 et exhaler (expirer) pendant plus de 3 à 4 secondes, et cependant, après chaque exercice, mon coeur battait comme si j'avais accompli un travail considérable. Il m'a fallu trois mois avant de pouvoir respirer 5 fois de suite, comme je l'ai dit plus haut.
Pour la voix
Je veux dire, en passant, combien ces trois mois d'exercices ont été utiles à ma voix. Je manquais toujours de souffle lorsque je chantais. Quatre ans de leçons de chant n'avaient guère remédié à cet inconvénient. Il se trouve que, pendant les trois mois où je commençai à pratiquer des exercices de respiration, je n'avais pas de piano à ma disposition, et je n'eus pas l'occasion de chanter une seule fois, une seule note. Eh bien ! Quand je repris le chant, au bout de ces trois mois, bien que je fus resté tout ce temps sans pratiquer, je chantai comme je ne l'avais jamais fait auparavant. Il me semblait que j'aurais pu chanter n'importe quoi sans la moindre difficulté, et jamais je n'ai éprouvé auparavant, autant de plaisir et de faciliter à chanter. Utilité, oh ! combien inappréciable pour les chanteurs.
Répétez cet exercice de respiration deux ou trois fois par jour, toujours dans la même position, en ayant soin que le corps ne soit pas serré dans des vêtements et, après la journée, au lit, répétez-le encore. Commandez ensuite de vous endormir doucement. Respirez pleinement, et vous vous réveillerez, tout à fait reposé, à l'heure habituelle. On peut pratiquer ces exercices debout, au grand air si possible, ou devant une fenêtre ouverte.
Position
Rejetez les épaules en arrière. Tenez la tête haute. Levez les yeux vers le ciel et, dans une attitude royale, respirez : aspirez l'amour, la force, le soleil, la vie, lentement, tranquillement ; laissez-vous en pénétrer, laissez-les imprégner votre plexus solaire ; laissez-vous transformer, et transformez-les pour vous les approprier. Puis, abaissez les yeux, étendez vos mains dans un geste de bénédiction, et aspirez tranquillement, lentement, toutes les joies de l'humanité.
Pour les hommes
Tenez-vous dans la position de l'athlète : la poitrine bombée et l'abdomen rentré, et respirez le soleil en longues inhalations ; laissez-le réjouir toute votre âme et tout votre corps, puis expirez. Répétez cet exercice plusieurs fois par jour, dans la position debout si vous le préférez mais, soir et matin, couchés. S'il y a une chose quelconque que vous désiriez particulièrement, pensez-y pendant que vous faites ces exercices. Pendant que vous inspirez, vous êtes négatif réceptif. Pendant que vous retenez votre respiration, vous êtes en équilibre. Pendant que vous expirez, vous êtes positif rayonnant. Vous donnez de la vie à ce qui vous entoure ; à tous ceux qui sont moins développés que vous ; à votre milieu en général ; à vos affaires ; à tout ce que vous entreprendrez. Donc, quand vous expirez, étendez vos mains, et soufflez la vie dans tout ce que vous voulez. Ami de la sagesse, vous pourrez faire naître des pensées d'amour ; vous pourrez embellir tout ce qui vous entoure.Que vous ayez foi ou non en ce que je vous dis, essayez, et vous verrez que c'est la vérité même.
Maitrise des émotions
Le plexus solaire est le siège des émotions. Par le contrôle de l'appareil respiratoire, vous pourrez acquérir un tel empire sur le plexus solaire, que la colère, le ressentiment, la résistance, la tristesse, le découragement et la crainte vous seront aussi étrangers que le sont, à présent, les mouvements embarrassés que vous faisiez lorsque vous appreniez à marcher ou à manger.
Toutes ces émotions déplaisantes ont pour cause une entrave apportée à la dilatation du plexus solaire. Les exercices que je viens de vous donner rendront la liberté à cet organe, et feront que vous vous sentirez bien. Par la pratique, vous en arriverez à prendre l'habitude de vous sentir bien, c'est-à-dire, vous sentir libre. Certes, avant que vous y parveniez, vous aurez encore, comme vous en avez eu jusqu'ici, des périodes de dépression, mais celles-ci seront de moins en moins fréquentes, et de plus courtes durées, à mesure que vous avancerez, et vous vous affranchirez de plus en plus. Quand vous vous sentirez sur le point d'être déprimé, pour quelque cause que se soit, coupez court à cette tendance, le plus rapidement possible. Voici comment vous y parviendrez : déshabillez-vous, si possible, ou bien, si cela ne se peut, desserrer vos vêtements. Couchez-vous bien à plat sur le dos, sans oreiller, les bras étendus le long de votre corps. Détendez-vous. Ne pensez à rien. Inspirez lentement, mais complètement, par les narines. Restez immobiles pendant 1 ou 2 secondes. Alors, forcez l'air brusquement dans la partie supérieure des poumons, et restez ainsi 1 ou 2 secondes, puis brusquement, repoussez l'air dans la partie inférieure, le plus loin possible, et en même temps, écriez-vous mentalement, en vous adressant au plexus solaire : «Éveille-toi ! Éveille-toi !» Attendez 1 ou 2 secondes, puis laissez l'air se répandre graduellement et également dans vos poumons. Retenez votre respiration un instant, puis expirer très lentement, très doucement.
Remarque : Ne pas répéter cet exercice plus de trois fois de suite, et ne le pratiquer que lorsque vous êtes déprimé. Ensuite, levez-vous et marchez, comme si vous aviez un but, et que vous vouliez à toute force arriver. Intéressez-vous à ce que vous avez à faire et, lorsque vous repenserez à votre état déprimé de tout à l'heure, vous serez étonné de vous sentir si bien et en train. J'ai moi-même employé ce moyen que j'ai découvert, pendant des années, pour toutes sortes de dépressions, provenant de causes les plus diverses, et pas une fois il n'a échoué. Sans aucun doute, il vous guérira comme il m'a guéri. Ces instructions paraissent, au premier abord, compliquées et difficiles à mettre en pratique, mais après que vous les aurez relues, et que vous les aurez appliquées consciencieusement une fois ou deux, vous arriverez à les suivre et à les faire facilement, sans même y penser, et l'effet sera pour vous délicieux. Ne vous effrayez pas si votre coeur bat un peu plus fort, les premières fois, quand vous essayerez ces exercices de respiration. Il battrait tout autant après n'importe quel exercice violent. Tranquillisez-vous et persistez. Au bout de peu de temps, votre coeur participera à votre bien-être général, et restera aussi calme qu'un matin d'été, quelle que soit la vigueur que vous apporterez dans vos exercices. Ces exercices, bien pratiqués, guériront les maladies de coeur aussi bien que les maladies de poumons ou de gorge. En fait, il n'y a pas une maladie de l'homme qui ne puisse être guérie ainsi, si les exercices sont pratiqués journellement. Rappelez-vous que le rayonnement de votre centre solaire est à la vie de votre corps ce que le rayonnement du soleil est à la vie des plantes et des planètes, et que les exercices ont pour effet d'inculquer à votre centre solaire l'habitude de rayonner.
Technique de la respirations, l'épiglotte
Cette petite trappe n'a qu'un rôle à remplir : c'est d'empêcher tous les corps, autres que l'air, de pénétrer dans la trachée-artère et les poumons. Dans les exercices ordinaires de respiration, il ne faut jamais forcer les poumons à retenir l'air, ne fût-ce qu'un instant. Les poumons sont une paire de soufflets qui se remplissent quand les parois musculaires se dilatent. Ce n'est pas l'air que l'on fait entrer dans les poumons qui dilate les parois de la poitrine, c'est la dilatation des muscles abdominaux qui aspire l'air dans les poumons, sans pour cela déterminer à l'intérieur du corps, une pression plus grande que celle du dehors. Cela permet la libre circulation, à la fois de l'air et du sang, et par-là, l'oxygénation parfaite. Ce ne sont pas les poumons qu'il faut entraîner à respirer ; ils reçoivent toujours l'air que les muscles veulent bien leur laisser emmagasiner, et ils restent dilatés et libres tant que les muscles le leur permettent. C'est uniquement des muscles que dépend la bonne ou la mauvaise respiration.
Les exercices de respiration doivent donc être des exercices de muscles, avec la trappe grande ouverte, depuis le commencement jusqu'à la fin. Mettez votre volonté dans les muscles, là où il convient. Portez toute votre attention sur eux et vous détiendrez le secret de la respiration correcte.
Respirez toujours par les narines. Ne vous forcez pas. Respirez très librement, naturellement. Quand vous respirez, ayez un dessein, un but. L'homme le plus mâle, le plus viril est celui qui a le but le plus noble, le plus élevé, le plus constant. Les exercices de respiration sans but sont comme tous les autres efforts sans but : inutiles. Dirigez cette force engendrée par la respiration vers un but déterminé et surtout, que votre but soit élevé et constant. Seule l'hésitation conduit à un échec.
Respirez rythmiquement
exemple
1 ) On dit qu'un chien, trottant en cadence sur un pont, fera plus pour l'ébranler que des chevaux tirant des voitures très lourdement chargées, car il n'y a pas de rythme dans le mouvement des voitures.
2 ) On dit qu'une simple note de violon, prolongée, pourra ébranler le plus formidable pont suspendu, si ses vibrations sont à l'unisson de celles du pont. Le coeur qui bat rythmiquement fait le corps puissant et fort. (voir monade pour le rythme)
La respiration rythmique communique le rythme au coeur et au cerveau et confère au corps tout entier une bonne santé. Une respiration régulière et profonde crée une harmonie d'action du corps, du cerveau, de l'âme et de l'esprit. L'harmonie est la condition de santé et de force.
Effets bienfaisants du soleil
La respiration rythmique engendre la force dans le corps. Pendant le sommeil, on respire profondément, régulièrement, et le corps récupère ses forces perdues, gaspillées pendant le jour. Par l'irrégularité de l'action et de la respiration, à chaque minute du jour, le corps sursaute d'étonnement, tressaille de peur ou palpite d'émotion.
Dans la tranquillité de la nuit, le corps reprend son action rythmique naturelle. Notre appareil respiratoire a besoin d'exercice pour travailler posément, intelligemment, même lorsque le cerveau se montre étourdi et paresseux. L'appareil respiratoire doit être entraîné à poursuivre froidement, régulièrement sa fonction, quoiqu'il se passe dans le cerveau, dans le reste du corps ou au dehors, et cela peut s'obtenir par une pratique constante. La respiration rythmique conserve le corps plein de force et prépare le coeur à toute éventualité. Celui qui habitue son corps à poursuivre sa besogne froidement, doucement et harmonieusement quoiqu'il arrive, cessera de s'essouffler, de faiblir ou de se laisser abattre au moment même où il a le plus besoin de sa force. Quand vous êtes fatigué ou découragé, votre corps est affaibli par le manque d'air provenant d'une respiration soit imparfaite soit irrégulière.
Respiration guérissante
Alors, couchez-vous à plat, les bras détachés du corps et les yeux fermés. Inspirez lentement, mais pas trop lentement, naturellement, sans forcer dans un sens ou dans l'autre. Tout en inspirant, dites une pensée, les yeux levés sous vos paupières fermées : «Je suis». (Dites-le lentement et distinctement, et essayez de vous persuader que l'Infini est réellement vous). Conservez un moment la poitrine dilatée et la gorge ouverte. Puis, très lentement et très doucement, expirez ; abaissez en même temps les yeux, toujours sous les paupières closes, et disant en pensée, doucement, lentement et decrescendo : «Amour… Je suis amour». Respirez rythmiquement et aussi lentement que vous le pouvez, sans peine, sans gêne, et toujours complètement. Continuez jusqu'à ce que votre esprit soit tranquille et que vous ayez oublié tout ce qui était la cause de votre découragement.
Continuez jusqu'à ce que la conscience de «Je suis» soit entrée, avec l'air, dans vos poumons, et de là, dans le sang et dans toutes les parties de votre corps. Il faut au sang environ deux minutes pour parcourir le circuit du corps. Mais, pour pouvoir changer vos sentiments, il faut qu'il parcourt le circuit plusieurs fois, établissant une nouvelle vibration rythmique de la conscience du «Je suis Amour». Votre être tout entier doit saisir les vibrations de cette grande, toute puissante conscience du «Je suis». Les poumons, le coeur, le plexus solaire et le cerveau doivent battre à l'unisson de l'Infini.
C'est le meilleur exercice de concentration que je connaisse contre le découragement, l'inquiétude, l'impatience, l'indifférence, la colère, la méchanceté, la rancune, l'habitude enracinée. Et ce remède, je le tiens pour infaillible pour tout être humain qui veut réellement être guéri de l'un quelconque de ces maux. Employez-le chaque fois que vous vous sentirez négatifs. Au début, il vous faudra peut-être dix minutes ou plus pour vous délivrer, mais au bout d'un certain temps, cinq minutes suffiront. Si vous détruisez chacun de ces petits maux dans son germe, vous finirez par ne plus jamais vous sentir négatif. Le même exercice, répété avec cette variante : «Je suis sain», vous procurera la santé, mais employez surtout «Je suis Amour». Aspirez l'Infini : «Je suis». Laissez-le rénover votre corps et votre âme ; exhalez l'amour, la santé, tout ce que vous désirez. Rappelez-vous que vous ne devez pas aspirer les choses que vous désirez ; vous devez, au contraire, les exhaler. Vous aspirez le «Je suis» : l'amour Dieu.
Persévérez dans cette pratique ; ne vous laissez pas décourager. Le bien que vous en retirerez sera immense. Pratiquez cet exercice jusqu'à ce que votre conscience soit à l'unisson des vibrations réelles de votre être. Des vibrations du «Je suis», dans la mesure où vous vivez dans cette conscience, vous connaîtrez le bonheur, la santé, le succès.
Quelles que soient les méthodes de respiration que vous pratiquez, ou que vous ne pratiquez pas, ne manquez pas de vous redresser et de respirer plusieurs fois de suite lentement, pleinement, où que vous soyez, et quoi que vous fassiez. Le désintéressement matériel, qui est un des attributs essentiels de la médiumnité guérissante, sera-t-il aussi une des conditions de la médecine médiumnique ?
Comment alors concilier les exigences de la profession avec une abnégation absolue ? Ceci demande quelques explications, car la position n'est plus la même. La faculté du médium guérisseur ne lui a rien coûté ; elle n'a exigé de lui ni études ni travail ni dépenses ; il l'a reçue gratuitement, pour le bien d'autrui ; il doit en user gratuitement. Comme il faut vivre avant tout, s'il n'a pas, par lui-même, des ressources qui le rendent indépendant, il doit en chercher les moyens dans son travail ordinaire, comme il l'eût fait avant de connaître la médiumnité. Il ne donne à l'exercice de sa faculté que le temps qu'il peut matériellement y consacrer. S'il prend ce temps sur son repos, et s'il emploie à se rendre utile à ses semblables celui qu'il aurait consacré à des distractions mondaines, c'est du véritable dévouement, et il n'en a que plus de mérite. Les Esprits n'en demandent pas d'avantage, et n'exigent aucun sacrifice déraisonnable. On ne pourrait considérer comme du dévouement et de l'abnégation l'abandon de son état pour se livrer à un travail moins pénible et plus lucratif. Dans la protection qu'ils accordent, les Esprits, auxquels on ne peut en imposer, savent parfaitement distinguer les dévouements factices.